Состояние | Хорошее |
Title: La Pensée d'Henri Bergson. par Joseph Desaymard
Publisher: PARIS, MERCURE DE FRANCE, 1913.
Binding: Couverture souple
Condition: bon
L’influence de Bergson fut considérable. A la fin du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle, il remit en question à la fois les philosophies intellectualistes, qui prétendaient accéder au réel par l’exercice de l’intelligence, et les solutions « scientistes », selon lesquelles la seule connaissance valable serait celle que procurent les sciences.
Or, comment l’intelligence
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pourrait-elle nous faire saisir le réel ?
– C’est dans le moule de l’action qu’elle a été coulée.
– Elle ne désigne pas originellement une faculté purement spéculative, mais une puissance active.
– Envisagée dans ce qui paraît en être la démarche première, elle consiste à fabriquer des objets artificiels et à en varier la fabrication.
– Homo Faber (homme fabricateur) avant d’être Homo Sapiens (homme sage), l’être humain s’est d’abord efforcé de dominer la nature et de la faire servir à ses usages.
Aussi l’intelligence permet-elle de prévoir et d’organiser utilement l’action.
– Mais quand un philosophe se propose de pénétrer l’Absolu (ce qui est parfait en ce qu’il est parfaitement ce qu’il est, ce qui ne dépend d’aucun symbole relatif), ne doit-il pas prendre une autre voie et tenter de s’abstraire de méthodes et d’approches essentiellement adaptées au monde de l’action ? (ex : l’analyse, opération ramenant l’objet à des éléments déjà connus, la recomposition…)
– La science s’est appuyée sur l’intelligence et a appliqué à la matière des procédés de calcul et de mesure.
– Ce faisant, elle a construit des schémas utiles et s’est prolongée en une pratique, mais elle n’a pas dépassée la sphère du relatif.
– Elle a édifié des lois scientifiques, c’est-à-dire des relations constantes entre des grandeurs qui varient, sans évidemment, pénétrer l’Absolu.
Par quelle voie peut-on espérer atteindre l’Absolu ?
– Il faut répudier non seulement l’intelligence, mais le langage, qui lui est intimement lié.
– Instrument de l’intelligence, le langage représente un ensemble de signes verbaux ne notant des choses que leur aspect le plus commun et le plus banal, signes fixant et figeant ce qui change et varie.
– Les signes linguistiques ne sont que des étiquettes collées sur les choses.
– Les mots désignent des genres, des idées générales correspondant à un groupe d’êtres présentant des caractères communs. Ils ne peuvent exprimer ni le réel objectif ni notre psychisme profond : comme l’intelligence, ce sont des instruments d’action.
Dès lors, la voir de l’immédiateté ne possède-t-elle pas un privilège par rapport à celles du concept, du discours et de l’intelligence discursive ?
– Par un mode de connaissance immédiat, direct, par une sympathie nous faisant coïncider avec ce que l’objet a d’unique et d’inexprimable, en un mot par une intuition, nous pénétrons l’être profond du réel.
– L’intuition représente un retour vers soi-même et vers ce que nous sommes authentiquement, retour s’effectuant sans intermédiaires.
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